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JUIN 1593. 451
lier qu'il n'approuvera jamais chose qui répugne tant soit peu aux intentions du Pape ; et que si après on traite directement ou indirectement de la paix ou de la treve, il se retirera incontinent de cette ville; mais que si les Etats se départent de leurs poursuites, il les servira efficacement dans toutes les occasions.
Le jeudy 17 de juin, fut examiné pour la seconde fois le point de la treve, sur lequel la noblesse a été d'avis de la faire ou de la résoudre promptement, pour tel tems et à telles conditions que le duc de Mayenne trouveroit à propos ; et que ledit duc seroit supplié de vouloir en parler au légat et aux ambassadeurs d'Espagne. Le tiers Etat a été d'avis de s'en rapporter à la prudence dudit duc, pourvû que ce fût aussi du consentement du légat et des ministres espagnols. Et le clergé a déclaré vouloir suivre de point en point la lettre dudit légat, et ne consentir jamais à aucune treve et traité avec l'heretique.
On vient d'apprendre que le roy de Navarre a assiègé la ville de Dreux, d'où cette ville tire de grandes com-moditez.
Le samedy 19 de juin, le légat a fait déclarer aux Etats qu'ayant appris qu'ils avoient deliberé sur la treve, il avoit resolu de se retirer, et leur a envoyé ses protestations.
. Le dimanche -20 de juin, Ie cardinal Pelevé et plusieurs des principaux des trois Etats sout allez, en qualité de deputez desdits Etats, chez le cardinal légat, et l'ont supplié, par des raisons tres-fortes, de ne pas abandonner une ville qui en tant d'occasions a donné des marques éclatantes de son zele pour la religion. Le légat, apr$s avoir remercié les deputez de l'honneur
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